mardi 21 avril 2009

La Bourse ou la Vie !

Dans le temps, c'est en ces termes que les bandits de grand chemin annonçaient la couleur. Le rendement était excellent.

De nos jours, le choix est plus ambigu. On fera repartir la Bourse à coups de subventions aux banques et d'injections de garanties dans le système financier. Quant à la Vie, la vie de tous les jours, la vie terre à terre, elle fera ce qu'elle pourra.
Si encore cela se limitait à ponctionner les économies des plus aisés, ce serait un moindre mal. En fait, on est parti pour ponctionner surtout deux ou trois générations de classes moyennes.
En parallèle, on laisse aussi basculer dans la précarité une proportion importante des classes laborieuses, des petits artisans, petits retraités, personnes isolées ...

La séparation de biens entre la sphère financière et l'économie réelle n'est pas prête de s'atténuer.

Du coup, quand ils le peuvent, les individus concernés se rebiffent. Ils recourent à des moyens radicaux. Les séquestrations de patrons se multiplient. On entend des chantres de l'équité mettre en parallèle la violence faite à quelques patrons et le triste sort réservé à de nombreux salariés qui n'y sont pour rien. D'autres excités mettent en avant les résultats sonnants et trébuchants obtenus par la force.

Bientôt on chauffera les pieds du patron pour l'amener à résipiscence et, après le patron, le représentant local de l’Etat. A tant que faire et pour en revenir à des temps pas si lointains, pourquoi pas lui mettre aussi un pistolet sur la nuque !

Jean-Louis Debré, président du Conseil Constitutionnel, a bien vu la dérive en cours. Il a rappelé les droits de base en régime démocratique et condamné sans ambiguïté les pratiques illégales.


Dommage qu'il ne se soit pas arrêté là. Pour sacrifier à l'air du temps et ne pas jeter d'huile sur le feu, il a jugé bon de laisser la porte entrouverte à une évolution de la loi en la matière.



Ça risque de faire des courants d'air !







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1 commentaire:

Le Languedocien a dit…

Crise d'autorité et légitimité publique.Quand certains ministres, partant d'un bon sentiment humanitaire, banalisent le devoir d'ingérence... faut-il s'étonner que le vulgum pecus conteste tout et tous, y compris ceux qu'il a élu six mois avant.