lundi 26 janvier 2009

La marchandisation ( suite ...)

La professionnalisation de la relation à autrui engendre une distanciation croissante.

Clairement, le monde réel perd de l’importance, au profit de ce que nous appellerons, faute de mieux, un monde virtuel.

Dans les entreprises productrices de biens et de services autres que financiers, il en est de même. Tout ce qui est professionnalisé tend à se développer sans limites, par ce que l'horizon humaniste des décideurs se rétrécit à mesure de leur distanciation du terrain. Ils sont amenés à se focaliser sur l'intérêt particulier de leur entreprise ( qui se confond parfois avec leur intérêt personnel ). Ils doivent croître pour survivre. Seules des crises peuvent porter un coup d'arrêt à cette croissance cancéreuse.

Mais ce n’est pas tout. Les relations entre individus (dernier bastion de l’humanisme ) sont en train de passer au marché de masse.

Prenons l’amour par exemple. Depuis des temps immémoriaux il y a un stade artisanal de l’amour physique tarifé. Pour être cynique, il y a aussi un stade artisanal de l’amour reproductif ( et plus récemment affectif ) codifié par l’institution du mariage.

Stade artisanal largement « androcratique » dans une majorité de groupes sociaux. Avec de rares îlots de « gynocratie » dans quelques groupes ethniques isolés.

Tout ceci pourrait changer. Tout ceci est en train de changer. Après la publicité plus ou moins explicite pour les maisons closes, les masseuses asiatiques et les « hôtesses » en tout genre, après le succès des agences matrimoniales, on vit maintenant à l'heure de la révolution Internet.

Non seulement la transposition des annonces classiques, avec en prime les photos et les vidéos sonorisées, non seulement le déferlement de la publicité directe par les e-mails indésirables (spams), mais aussi le sondage d’opinion permanent sur nos préférences individuelles de consommateurs potentiels.

Le paroxysme ( provisoire ?) c'est l’apparition des jeux de rôle en ligne ( remplis d'«avatars » plus vrais que vrais) et le succès des sites dits de « socialisation » tel U-tube, My-face, etc.

Clairement le monde virtuel gagne du terrain.

Mais à quand la crise de l’érotisme sur Internet ? Il paraît que la pratique excessive de l’ordinateur diminue la libido masculine.

A coup sûr, il y a là les prémisses de la prochaine crise mondiale !



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