jeudi 22 janvier 2009

La marchandisation

Une marchandise est quelque chose qui change mains en l’état sans que au moins un des deux protagonistes soit le producteur ou l’utilisateur final (destructeur, consommateur).

A peine sorti de l’ère de la cueillette pour sa subsistance, et probablement dès l’ère de la chasse, l’homme primitif s’est approprié les fruits de ses efforts personnels (la notion de propriété des choses est concomitante à la notion d’identité de soi qui fait l’humain).
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A l’époque du troc entre le producteur et le consommateur final, les termes de l’échange étaient fixés directement entre deux protagonistes.
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La théorie prétend que le marché est le lieu ou l’offre équilibre la demande par le mécanisme du prix de marché. Ceci suppose que le pouvoir du grand nombre de consommateurs est globalement égal au pouvoir du petit nombre de producteurs.

Cette thèse a été mise en défaut par l’expérience et d’autres théoriciens se sont penchés sur la concurrence imparfaite.

On avait oublié que la règle de base du vivant, qui vaut aussi pour l’organisation des systèmes sociaux, c’est que le plus fort mange le plus faible.

La démocratie représentative entretient la croyance que le peuple a, par son vote, le pouvoir en dernier ressort. De même le libéralisme entretient la croyance que les consommateurs ont, par leur influence sur les décisions d'achat, le pouvoir ultime.

L’expérience montre que rien n’est moins certain. Le mythe du client roi est à mettre dans le même caddy que celui du peuple souverain.

La concurrence peut être biaisée par des ententes ( illégales ou implicites) entre producteurs ou entre intermédiaires. Mais surtout, le plus légitimement du monde, les producteurs et les distributeurs ont recours à la publicité pour convaincre le public d’acheter leurs marchandises.

La publicité est elle même devenue une marchandise, avec ses producteurs et ses clients. Les publicistes ont éprouvé le besoin de faire la promotion de leurs services auprès des annonceurs, à coup de panels et de sondages d’opinion.

Cette professionnalisation de la relation à autrui engendre une distanciation croissante.

Clairement, le monde réel perd de l’importance, au profit de ce que nous appellerons, faute de mieux, un monde virtuel.
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Mais, qui dit marché, dit prix et qui dit prix, dit monnaie. La finance internationale, a longtemps été constituée du réseau de confiance des agents de change israélites, chinois ... , rendant des services réels aux voyageurs aventureux et aux marchands. Bientôt, les prêteurs soucieux de la sécurité de leurs affaires, sont devenus les âmes damnées des puissants ( en général, les rois ) souvent pour financer des guerres.

Plus tard la finance a pris de plus en plus d'importance et s’est complexifiée
( multiplication des intermédiaires et des produits financiers). Les théoriciens de la monnaie ont du mal à suivre l’imagination créative des pourvoyeurs de produits financiers.

Là encore le monde financier virtuel a pris le pas sur les besoins de ce qu’on appelle l’économie réelle. Mais tout ce qui est excessif a une fin. C’est la crise financière mondiale. Il y aura des victimes. (à suivre ...)

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1 commentaire:

Anonyme a dit…

This is a good blog, thanks for sharing.



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