dimanche 22 février 2009

Les faux monnayeurs (suite)


Je suis tombé par hasard sur le livre de Jacques Rueff "Le Péché Monétaire de l'Occident". L'auteur, en son temps, a été une de nos plus hautes autorités financières, mondialement reconnue.

Son livre dénonce les errements des politiques monétaires et le manque d'encadrement des pratiques financières et bancaires internationales sur la période 1929-1968.
Nous ne rentrerons pas dans ses arguments de spécialiste sur les vertus de l'étalon-or opposées aux dangers du gold exchange standard. Ni sur les discussions portant sur la fixation du prix de l'or métallique, la convertibilité des monnaies, les droits de tirages spéciaux, la référence à un panier de monnaies ...
Certes, bien des choses ont changé depuis 1968. Cependant, les errements dénoncés par Jacques Rueff n'ont pas été corrigés. Ils ont pris une ampleur inégalée, non seulement en Occident, mais sur la quasi totalité de la planète.

Quel est donc notre péché originel ?
Très simplement, nous dit Jacques Rueff, celui d'avoir dissocié, dans une zone juridictionnelle donnée, la production et la consommation de biens et services.

Quand ces deux paramètres globaux sont liés, notamment grâce aux contraintes réglementaires imposées au système monétaire et bancaire, on observe une autorégulation vertueuse de l'offre et de la demande.

Dans le cas contraire, il faut s'attendre à des crises économiques à répétition.
Les mécanismes du crédit sans frein, la création de produits financiers superflus, sont autant d'accélérateurs de la consommation au delà du raisonnable.

En 1968, M. Rueff s'étonnait de ce que l'Occident, champion du libéralisme, s'appliquait à mettre en œuvre le précepte énoncé par Lénine "pour détruire le régime bourgeois, il suffit de corrompre sa monnaie".

La crise de 2008 confirme malheureusement cette sinistre prédiction.

Entre temps, les sommes en jeu sont passées de quelques millions à quelques milliers de milliards !

P.S. Prenez donc le temps de lire ou de relire mon petit conte :
"QUATRE SAISONS EN ENFER"

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