lundi 21 juin 2010

Le contribuable sans foot…




J’entends ce matin que Roselyne Bachelot, ministre de la santé, va convoquer une réunion de crise en Afrique du Sud pour traiter les suites de la faillite des Bleus.

Dans quel monde vivons nous !

Plutôt que de se préoccuper de la coupe du monde de football, il serait plus urgent de faire des coupes sombres dans les services de l’Etat.

dimanche 20 juin 2010

Radio trottoir ne ment pas …



Entendu ce matin 20 juin à la radio, l’interview d’un jeune adulte à fort accent de banlieue : « entre rien et le néant, on choisit Dominique de Villepin ».

La marche du temps




Entendu à la radio dans la bouche d’un porte-parole de l’Elysée : Après le fameux dîner reporté, au cours duquel on devait discuter de la gouvernance financière européenne, Angela et Nicolas déjeunent enfin ensemble « pour rassurer les marchés »…

Tout est dit ! La démocratie traditionnelle, qu’elle soit représentative ou participative est bien morte. Longue vie à la marchéocratie !

Et pour cause, car le peuple ne vote que de temps en temps, la participation n’émet que des avis. Les marchés votent en temps réel et 24 heures sur 24.


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Faut-il vraiment un ministère des sports ?



Cette pauvre Rama Yade s’est encore une fois remettre en place pour avoir déclaré que les chambres d’hôtel louées pour l’équipe de France en Afrique du Sud étaient trop chères. Elle voulait donner l’exemple en couchant à l’auberge de jeunesse, à l’ambassade ou dans un hôtel moins étoilé. Sa patronne Roselyne Bachelot la désavoue et le Canard enchaîné publie le prix global de son voyage, y compris ses cinq accompagnateurs et avec l’imbroglio de la réservation dans le même hôtel que les Bleus. Roselyne espère que la France va se qualifier…

Toutes ces péripéties dérisoires ont fait l’actualité pendant une semaine, avant d’être remplacées par la défaite lamentable des Bleus face au Mexique et les incongruités de Nicolas H.

Ce buzz, comme on dit maintenant, masque le vrai problème politique. Qui paye toutes ces amuseries républicaines ? Nous, les contribuables bien sûr !

A quoi sert un ministère des sports ? Et pourquoi s’interesse-t-il tant au foot-ball professionnel ? Quand on connaît le budget annuel de la FIFA, pourquoi faut-il encore soutenir ce sport de nos deniers publics ? Nos ministresses pourraient aussi aller s’enthousiasmer pour Holidays on Ice !

Au moment où l’Etat veut faire une cure d’austérité, je propose qu’on supprime le secrétariat d’état à la Jeunesse et aux Sports. Après tout, avant 1946 on s’en passait très bien.



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Espaceur d'en tête

vendredi 7 mai 2010

PROPOSITION INDECENTE



Les Bourses montent, les Bourses descendent, les Bourses remontent, les Bourses redescendent… il n’y a que les inégalités sociales qui montent tout le temps.

La faute à la planète financière qui brasse en quelques jours plus d’argent que la production de biens et services de l’ensemble de l’économie mondiale en un an. Le pouvoir des états fait pâle figure à coté.

J’ai une proposition pour tenter de freiner cette paranoïa.

Il faudrait créer une monnaie universelle unique réservée aux opérations financières. Seuls le cash et les comptes à vue, bref ce qui sert dans la vie de tous les jours, serait libellé en monnaie locale, dollars, euros, yen et yuan, ou toute autre. Les titres de propriété du patrimoine, immeubles, valeurs mobilières, assurances et produits dérivés seraient obligatoirement libellés dans la nouvelle monnaie universelle, dont la masse serait ramenée à des proportions raisonnables par rapport à l’économie réelle ; en clair par une dévaluation massive au départ.

La planète financière continuerait de tourner et de faire son beurre, qui n’est pas du petit beurre, dans la nouvelle unité monétaire dénommée à l’unanimité : SPECULOOS.

P.S. Ce n’est pas une histoire belge !



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jeudi 6 mai 2010

Le corbeau et les cornards



Vingt cinq ans après, la veuve de Bernard Laroche fait rouvrir le dossier de l’affaire Gregory.
La Justice ordonne de nouvelles analyses ADN, des analyses vocales de vieux enregistrements téléphoniques du «corbeau»…

Qui paye tout cela ? Nous, les cornards de contribuables, bien sûr !
N’y aurait-il pas des causes plus méritantes ?

En me forçant beaucoup, je veux bien considérer cette recrudescence d’efforts comme une dépense déductible de la taxe professionnelle : formation des juges d’instruction, des stagiaires, des techniciens de la police scientifique, des enquêteurs de la gendarmerie nouvellement unifiée …

Malgré tout, je ne peux m’empêcher de penser que parfois, pour la Justice, ce sont les fonds qui manquent le moins et le fond qui manque le plus !



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lundi 26 avril 2010

Fesse-mathieu



Aujourd’hui, les médias résonnent d’un problème grave : faut-il interdire la fessée ?
Le Parlement européen a mis la question à l’ordre du jour de sa prochaine séance. On nous rappelle que, dans le monde, déjà vingt pays ont interdit ce procédé et que huit autres ont promis de le faire. Les Français, « premiers défenseurs des Droits de l’Homme », sont à 87% partisans de la conserver, au moins à titre d’arme de dissuasion…
Et pourtant, notre classe politique s’en préoccupe. Une dame pédopsychiatre de son état, fraîchement élue à l’Assemblée Nationale, vient nous expliquer qu’elle va déposer une motion pour rouvrir le débat. Elle vient de publier un livre à l’usage des parents ; « l’autorité sans la fessée ».

Il ne faut pas traiter à la légère un sujet aussi sérieux. Et pourtant, je ne peux m’empêcher de me ranger du coté de la majorité silencieuse. Justement notre dernier fils se prénomme Matthieu. Il est grand maintenant. Il faudra lui demander si sa mère lui a donné quelques fessées quand il était petit. Tout ce dont elle se souvient, c’est d’avoir administré une ou deux caresses un peu appuyées à l’un de nos petits-fils, qui, à deux ans, s’obstinait à rester sur le pot sans rien faire et se soulageait quasi instantanément dès que sa couche était remise. Au diable l’avarice ! En trois jours, le problème fut réglé, alors que, jusque là, les parents n’étaient arrivés à rien.

On ne devrait pas rire de ces choses. Mais reconnaissons que légiférer sur la fessée, c’est moins compliqué que l’affaire de la conduite en état de burqua ou de la déchéance de nationalité pour cause de mazarinade !

mercredi 21 avril 2010

Circulez, y-a rien à voir ?



D’ici 2016, Monsieur Delanoé veut supprimer la circulation automobile sur la voie Georges Pompidou et les autres voies sur berges, « pour rendre Paris aux Parisiens » et leur offrir des facilités de loisirs à portée de vélib.

De son point de vue de grand humaniste, ce projet améliorera la santé publique en réduisant le stress, les nuisances et la pollution. Ses détracteurs soulignent qu’il pourrira la vie des nombreux travailleurs qui sont obligés de prendre leur voiture tous les jours et que Paris intra-muros deviendra une réserve dorée pour les « bobos » et les retraités.

J’ai une proposition alternative. Une motion de synthèse, comme on dit au Parti Socialiste.

Laisser la circulation automobile où elle est et construire au dessus un étage de promenades au niveau de la rue. Le coût serait modéré et les inconvénients minimes. Après tout la baignade dans la Seine n’est pas essentielle. Contempler le fleuve et ses paysages magnifiques de plus haut serait tout aussi plaisant.

Les esprits mal tournés ne manqueront pas de faire une contre-motion : construire un tunnel en béton immergé dans la Seine, comme ceux qui traversent la rivière Hudson à New York. Ils feront valoir que ce système, sans doute beaucoup plus cher, aurait l’avantage d’être autorégulateur. Aus heures de pointe, la concentration de gaz d’échappements serait dissuasive, voire létale. Moins d’automobilistes, n’est ce pas le but recherché ?


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dimanche 18 avril 2010

Chroniques d'un désastre annoncé



Nous sommes allés hier écouter Fabrice Luchini lire Philippe Muray, Cioran et quelques autres.
Il y a deux ans, un ami m’avait prêté « Festivus festivus » et fait découvrir Muray que je ne connaissais pas.
Cet auteur, mort en 2006, s’est voulu un analyste grave des évolutions de la société de son temps.

Avec beaucoup plus de talent que moi, il jette le même cri d’alarme aux citoyens du monde occidental.
C’est un régal d’entendre, derrière la dérision, son constat vitriolé. Le rire est un réflexe d’évitement quand nous nous sentons impuisants dans le maelstrom qui nous entraîne vers notre perte. Mutation socio-génétique de la sous-espèce « homo occidentalis » et extinction en vue ?

Les chroniques et les livres de Philippe Muray sont à consommer par petites doses, car on a beau répéter sur tous les tons, même celui de l’ironie, que l’homme occidental court à sa perte, il me semble que la seule attitude jouable est celle du prince Salina dans le Gépard : « que tout change pour que rien ne change ». Encore y faut-il un peu d’habileté.

Lisez ou relisez Muray et Lampedusa, vous ne serez pas déçus.



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Brave new world




Suite à la lecture du livre de Lionel Naccache évoqué dans mon billet du 3 avril « Au risque de se perdre », à mes risques et périls, je me suis documenté plus avant sur les sciences cognitives.

Je suis perplexe. D’une part j’ai vu un documentaire passionnant sur « l’intelligence des pieuvres », d’autre part j’ai lu plusieurs publications sur l’intelligence artificielle, notamment les recherches sur les robots autonomes et communicants. C’est terrifiant.

Si ces équipes de chercheurs se rencontrent, je ne doute pas qu’on apprenne bientôt aux pieuvres à lire et à écrire. Qu’on apprenne aux robots l’art de glisser des tentacules dans notre corps, dans notre cœur et nos organes vitaux. Et pourquoi pas dans notre système nerveux.

Cette création renouvelée peuplera-t-elle la terre, sous le regard indifférent de l’Homme-Dieu ? Un jour devra-t-il la chasser du paradis et l’exiler sur une autre planète ? Comme dit Naccache, il n’y a qu’un pas entre la mythologie et ce que nous pouvons percevoir du réel.



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samedi 3 avril 2010

Au risque de se perdre…



Suite à la polémique entre Claude Allègre et le groupe des quatre-cents scientifiques réchauffeurs climatiques, j’ai entendu hier l’économiste anglais Sir Nicholas Stern interviewé par Jean-Pierre Elkabach. Pour mettre tout le monde d’accord, Stern insiste sur le concept de risque. Selon lui, les risques sont élevés, et il est urgent de prendre de nouvelles orientations. Les thèses de Stern ont elles mêmes fait l’objet de polémique entre économistes.
°  °  °
J’ai aussitôt fait le rapprochement avec le livre passionnant de Lionel Naccache « Perdons nous connaissance ? ». Lionel est justement une de mes connaissances. Il me pardonnera ce petit jeu de mots, car il emploie le même procédé dans son livre dont je vous recommande la lecture.

Lionel est un éminent médecin neuropathologiste doublé d’un humaniste es philosophie et judaïsme.

Il nous  confirme une caractéristique de l’espèce humaine pensante : toute prise de connaissance passe par un système "fiction/représentation/croyance", processus obligatoire permis par la stucture de notre cerveau. Il fait le point des dernières recherches de la neuropathologie à cet égard. On notera que « croyance » a ici un sens beaucoup plus général que celui de « croyance religieuse ».

Naccache rappelle que la prise de conscience implique un sujet - celui qui prend conscience - et un objet. Le sujet peut être vous, moi, mais aussi un groupe humain, une société … L’objet peut être matériel, inanimé ou animé : une chaise, l’homme en face de moi ; mais aussi un objet intellectuel, un concept, une croyance : la terre est ronde et tourne autour du soleil.

Il dit surtout que le sujet après la prise de conscience n’est plus tout à fait le même que le sujet avant. La prise de conscience a un prix, parfois insupportable, pouvant conduire à la folie ou au suicide. La connaissance peut donc être un danger pour les sujets qui l’atteignent.

Mais le repli sur soi ou sur le passé, le refus des savoirs nouveaux, sont autant de « mauvaises solutions ». L’homme doit assumer le risque de la connaissance et le gérer au mieux. C’est d’ailleurs ce que l’être pensant fait en permanence tout au long de sa vie: adapter son système de croyances aux réalités du monde extérieur.
°  °  °
Pour les affaires de la planète, le  nouvel objet de connaissance qu’est le risque de catastrophe écologique, de catastrophe naturelle, de catastophe agro-alimentaire etc. est clairement du même ressort. Qu’est ce que le risque, si ce n’est une fiction, une représentation d’évènements futurs, possibles, mais pas certains, basée sur des informations qui nous viennent du monde réel.

Dans le détail, certaines prédictions se révèleront vraies et d’autres fausses. Mais la société mondiale et l’avenir de l’humanité auront été changés par cette prise de conscience. Les comportements économiques et politiques seront infléchis. Tous les dangers pronostiqués ne surviendront pas, d’autres seront maîtrisés. Des dangers insoupçonnés se feront jour. Certains mécanismes, aujourd’hui controversés, s’imposeront comme des évidences universelles.

S’il réussit son adaptation au monde tel qu’il est devenu, homo sapiens risque de survivre encore quelques siècles.



vendredi 2 avril 2010

HARMONIA MUNDI



Je ne veux pas seulement parler de la célèbre maison d’édition de musique enregistrée, mais du projet d’harmonie mondiale mis en avant par nombre de responsables politiques de tous pays et de tous bords.


Sagement la maison d’édition fondée en 1958 a commencé par des valeurs sures, musique ancienne et musique baroque. Plus récemment elle a étendu assez modestement son catalogue à de la musique contemporaine tel Luciano Berio. Mais, il faut bien le reconnaître, la dodécaphonie n’est pas sa tasse de thé.


Dans le monde de la politique, c’est plutôt la dodécacophonie qui règne. Au niveau des états-nations chacun y va de son petit couplet à deux voix :  une pour les partenaires internationaux, l’autre pour les aspirations de sa poulation. Et puis la musique chinoise et la musique indienne ont leurs propres systèmes, beaucoup plus subtils que notre clavecin bien tempéré.


Les Occidentaux voudraient apporter la démocratie bien tempérée au reste du monde. Les pays émergeants veulent rester maîtres de leurs partitions.


Au niveau des chefs d’orchestre, c’est le trop plein. Les chefs de grandes formations nationales, les institutionnels internationaux, les petits chefs non alignés ... les directions collégiales et les chefs vedettes, les charismatiques et les silencieux. Pour les traditionnelles photos de famille à la télévision, on est obligé de prendre des formats de plus en plus allongés pour caser tout le monde.


Il paraît que la musique traditionnelle chinoise est basée sur une gamme à cinq tons égaux. Même si la notation actuelle ressemble à celle de la musique occidentale, qui en comporte douze, on voit bien que l’unisson n’est pas pour tout de suite.
Quant à la musique indienne, qui comporte des accords, des répétitions et des rythmes infiniment plus complexes que ceux dont nous Occidentaux avons l’habitude, pas étonnant qu’elle nous prenne à contre-pied.


Le concert des nations est souvent discordant. A force de réduction au dénominateur commun, on aboutit à une simple note sans grande portée. La musique des sphères n’est pas céleste comme dans l’Antiquité, elle serait plutôt celle des sphères d’influence !


Il faut s’en contenter, en se disant que mieux vaut résoudre nos conflits d’intérêts par la musique, même un peu discordante, que par la brutalité et la guerre.







mercredi 31 mars 2010

Vents de sable, vent d'espoir





Hessa Hilal, une  courageuse Saoudienne de 40 ans, est en passe de remporter la finale du concours « Le million du poète », émission diffusée par la télévision publique d’Abou Dhabi. Dissimulée derrière un voile intégral, elle a lu son poème « Le chaos des fatwas » qui stigmatise les « barbares à la voix vicieuse, aveugle et en colère, portant des ceintures» d’explosifs. En demi finale, ces vers ont déclanché l’acclamation du public, mais elle s’est attirée les foudres des milieux fondamentalistes et les menaces de mort à son encontre fleurissent sur certains sites islamistes.

Lisez l’article de référence

Allez voir la video en arabe

Extraits du poème (traduction libre)

J’ai vu le mal dans les yeux des fatwas subversives,
En un temps où le légitime
Se confond avec l’illégitime.

Derrière le voile se cache un monstre
Barbare en pensées et en actions,
Furieux et aveugle,
Revêtu de sa robe et ceinturé de mort.

Il parle d’une tribune puissante et respectée,
Terrorisant le  peuple,
Stigmatisant ceux qui cherchent la paix…



mardi 30 mars 2010

Vents d'est, vent d'ouest


Depuis le roman de Pearl Buck publié en 1930, on a beaucoup écrit sur la Chine. A mon tour, je vous livre quelques réflexions sur la dernière affaire qui agite les médias occidentaux.

Europe N°1 rapporte ce matin que quatre ressortissants australiens, travaillant dans une société minière en Chine, viennent d’être condamnés à des peines de 6 à 14 ans de prison (chinoise) aux motifs d’avoir versé des pots-de-vin et pratiqué l’espionnage industriel. La communauté internationale et l’Australie s’en émeuvent.
Le commentaire poursuit en résumant un article du prix Nobel Joseph Stiglitz, paru dans la revue CAPITAL, dans lequel il constate que la Chine va devenir la référence en Asie et ailleurs, au détriment des USA. Ce modèle de gouvernance autoritaire non seulement sape les fondements du capitalisme mais aussi ceux de la démocratie.

Personnellement, je pense que l’Occident fait une petite erreur d’appréciation. Après les remontrances sur les droits de l’homme, il s’est permis de stigmatiser  la Chine sur le plan du non respect des règles de propriété industrielle et intellectuelle. Par ailleurs un observatoire international, largement inspiré par l’Occident, publie un classement des pays par degré de corruption, dans laquel la Chine est également montrée du doigt.

La mentalité ancestrale des chinois est impériale avec un complexe de supériorité très bien partagé. En conséquence «sauver la face » comme nous disons est un réflexe. Et pour ceux qui sont philosophes, l’équilibre entre le Yin et le Yang est la base de la vie.

La condamnation des quatre Australiens, vue par les dirigeants chinois, s’inscrit dans ce contexte. Vous nous dites que nous sommes une nation de corrompus et de contrefacteurs. Voyez, nous avons des lois et nous les appliquons démocratiquement de la même façon aux ressortissants étrangers et à nos nationaux. D’ailleurs le jugement en question a été relativement clément : rappelez vous que certains ressortissants chinois ont été condamnés à mort pour des faits du même genre.

En pratique, en Chine comme ailleurs, le pot-de-vin est interdit. Le petit cadeau qui entretient l’amitié doit être d’une valeur proportionnée au rangs de ceux qui offrent et qui reçoivent. En revanche les contributions en nature ou les dons à des œuvres d’utilité publique sont parfaitement licites. Les relations harmonieuses sont la base du business et de la vie sociale. En Chine on appelle ça le Guan Xi . C’est une question de civilisation dont il n’est pas évident de saisir toutes les finesses.

Quant au renseignements sensibles sur la concurrence, je ne crois pas qu’il faille s’en priver, mais il faut faire attention à la façon dont on s’en sert : pas de traces écrites même codées, ni téléphoniques, ni autres. Le sage rend ses oracles sans citer ses sources d’informations.

La société de l’immédiat

L’autre jour, Nicole et moi écoutions une discussion entre deux de nos petits-fils, agés de 12 et 13 ans. Ils discutaient sur la notion de liberté qu’ils avaient étudiée en classe.
Le premier a soutenu que «sans interdits, il n’y a pas de liberté». Un formule inédite pour nous et que nous avons trouvée très pertinente.
Le second n’était pas de cet avis et en restait à « ma liberté, c’est de faire tout ce qui m’est matériellement possible».
Ensuite, leur controverse s’est plutôt enlisée. Pour tout dire, les arguments échangés n’étaient pas plus médiocres que ceux doctement imprimés dans les tribunes libres de tel ou tel faiseur d’opinion autorisé.

Doit-on conclure que la société de l’immédiat s’infantilise ?

lundi 29 mars 2010

La société de l’e-media

Le plus arrièré des incultes  sait que e-media se prononce comme immédiat. Tout un programme !
Le temple de l'immédiat, c’est daily-motion que vous pouvez prononcer sans risque de vous tromper « de l’émotion ».

Comment cela fonctionne-t-il ? Vendredi on entend sur Europe N°1 Stéphane Gatignon, le maire de Sevran, qui revient sur une fusillade récente dans sa ville. Il se plaint amèrement de ce que les budgets municipaux ne permettent pas d’endiguer la montée de la violence urbaine. Il insiste sur le manque de présence policière "normale" et la prohibition à l'égard du cannabis qui fait le bonheur des trafiquants.

Le lundi suivant, toujours sur Europe N°1, on rapporte que le ministre Brice Hortefeux s’est rendu sur place ce week-end où il a annoncé la création de 1500 emplois de fonctionnaires publics à Sevran. Le commentateur, dont les préférences politiques sont patentes, conclut en ajoutant que le meilleur moyen d’augmenter l’emploi dans la fonction publique est de faire appel à Europe N°1.

Cela m’inspire une remarque de portée générale sur la prononciation du franglais : pour accéder en tous temps et en tous lieux aux e-media, on doit utiliser des e-PC, des i-phones, des e-books, des i-pads … Je m’y perds entre ces «e» qui se prononcent «i» et ces «i» qui se prononcent «aïe». Peut être devrait-on prononcer «aïe-média» !

dimanche 28 mars 2010

De la relativité générale étendue



On a tort de traiter les sciences sociales avec condescendance. Tout comme les sciences dures, elles ont leurs lois.
Mohamed Zweistein, professeur honoraire à l’université Al Azar du Caire, déjà connu pour sa théorie de la proximité, vit maintenant retiré au monastère de Namgyal en Inde. Sans doute influencé par la doctrine bouddhiste de l’impermanence des choses, il a proposé dernièrement une théorie de la relativité générale étendue à la politique :
De la même façon que les objets massifs courbent l’espace-temps à leur voisinage, ce qui influence le comportement de tout autre objet massif , les acteurs puissants déforment l’espace-temps et influencent le comportement de tout autre acteur qui se présente dans leur voisinage, qu’il soit puissant ou simple citoyen.

Les observations explicables par la nouvelle théorie sont légion. Outre la guerre des chefs, qui se perd dans la nuit des temps, nous citerons trois des plus récentes:

 Le prix du gaz en France
On a trouvé une nouvelle technique très performante pour extraire le gaz des roches-mères. Les réserves avérées sont multipliées par quatre. Les Etats-Unis réduisent leurs importations. Le reste du monde est en surcapacité et les prix de marché baissent de vingt pour-cent. Dans le même temps, en France, on annonce une hausse du prix du gaz de neuf pour-cent. Le paradoxe n’est qu’apparent : en 2009, pendant la crise entre la Russie et l’Ukraine sur l’acheminement du gaz, la France, au nom du principe de précaution, a cherché à diversifier son approvisionnement et passé des contrats à long terme avec les pays du Golfe. Dans l’urgence, il a fallu accepter que le prix du gaz soit indexé sur le prix du pétrole.
On annonce maintenant la renégociation prochaine de la clause de révision automatique du prix.
 Le vaccin anti-grippal
En 2009, notre ministre de la santé a passé des contrats d’achat pour quatre-vingt quatorze millions de doses de vaccin contre la grippe A. L’épidémie annoncée n’a pas eu lieu. Dans un premier temps, on annonce que l’on prendra seulement les douze millions de doses déjà livrées. Finalement, on devra se contenter de négocier le montant du dédit.
 Les élections en Iraq
En mars 2010, le résultat des élections démocratiques est contesté par le candidat arrivé en deuxième position. Il exige le recomptage des voix. Rien de nouveau et les exemples pullulent, y compris dans les plus anciennes traditions démocratiques, aux USA, au Royaume Uni, en France. Cela devient lassant.

On savait bien que les vérités d’hier ne sont pas celles d’aujourd’hui, mais on découvre que les vérités qui dérangent sont systématiquement remises en cause. Tous ceux qui détiennent la moindre parcelle de puissance : les politiciens, les états, les syndicats, les associations... , quand ça les arrange, ne s’en privent pas.

D’autres observations relevant de la relativité étendue, non encore prouvées, mais en cours de vérification, sont nombreuses : prééminence du pouvoir maffieux, montée des extrémismes, déclin de la démocratie…le tout dans un emballage populiste façon «Fascistes du IIIème millénaire» en Italie.

Encore un peu de temps et l’on  inscrira dans la constitution française, à la suite du principe de précaution, celui de la relativité de la parole donnée !

mardi 23 mars 2010

Les nouvelles Provinciales




Les premières étaient un pamphlet contre les Jésuites et,  par ricochet, elles atteignaient le Roi.

Rien de nouveau sous le soleil. Après les élections provinciales de mars 2009, le parti socialiste décide de "travailler sur le fond" pour emporter le pouvoir en 2012 , l’UMP décide de" travailler sur le fond" pour le conserver.
Les uns traitent le remaniement ministériel de cosmétique, les autres emploient un mot en « ade » que je n’ai pas retenu.

Il faut craindre qu’à force voir tous ces esprits aiguisés travailler sur le fond, la France ne le touche bientôt !

mercredi 17 mars 2010

Où va la démocratie ? (suite 3 )



4 – A l’Est il y  a du nouveau


La dernière livraison du journal LE COURRIER DE RUSSIE   ( N°162 ) donne un aperçu intéressant sur les mœurs politiques dans une grande puissance facialement démocratique, qui se préoccupe de son avenir dans le flux inéxorable de la mondialisation.
Saluons tout d’abord l’éditorial du directeur de la publication, mon ami Jean-Félix, qui,  sous couvert de pourfendre les jugements hâtifs d’un historien grenoblois et de la presse française, réaffirme sa ligne éditoriale « la destruction des mythes ». Prudemment il ne dit pas lesquels.





°  °  °
Poursuivant la lecture, on trouve page 4 une description de la société russe actuelle, divisée en structures étatiques et structures non-étatiques, chacune avec ses privilégiés, nomenklatura et nouveaux riches, chacune avec son système de pouvoirs officiels, semi-officiels et officieux. Le partage des rôles entre Medvédev et Poutine, la nouvelle ligne politique, désirée mais qui se cherche, pour sortir la Russie d’une économie de producteur de matières premières et à préparer une société post-industrielle…
Cet interview d’une sociologue russe est remarquable, à la fois par sa description sans fard de la situation, mais aussi par les circonlocutions prudentes pour, comme elle dit, « ne pas franchir la ligne rouge » imposée par le pouvoir.





 ° °  °
Enfin, on trouve en page 8, une communication du Chef adjoint de l’administration présidentielle, Vladimir Sourkov, qui nous livre une analyse autorisée de la situation. Analyse, elle aussi remplie de précautions oratoires, montrant l’absolue nécessité d’engager la Russie sur la route glorieuse de la société post-industrielle. Sourkov esquisse les grandes lignes des méthodes pour y parvenir, méthodes qui ressemblent assez au discours de notre propre Président de la République. Favoriser l'investissement dans la recherche des technologies nouvelles, etc.etc.

Le plus passionnant est de voir exposés les freins immenses qui s’élèvent avant de commencer. On se croirait en France. Le fil du rasoir entre dirigisme
« la centralisation qui se trouve à la limite de ses possibilités » et les « chamailleries des libéraux et leurs incessantes disputes ». La comparaison timide avec la situation à l’étranger et l’habile coup de chapeau au peuple américain, dont on devine qu’il est l’idole de la jeunesse russe, « la modernisation spontanée, c'est un phénomène culturel  -- précisément culturel et non politique --  qui n'a eu lieu que dans les pays anglo-saxons. »
Sourkov  fustige à nouveau les nostalgiques de l'organisation soviétique : 
« Nous voulons en permanence que quelqu'un soit responsable pour nous. Il faut que l'on nous instruise et que l'on nous soigne gratuitement, que l'on paie les transports, que l'on s'occupe de nous. Nous sommes incapables de faire face à nos problèmes de façon indépendante et nous attendons que quelqu'un les résolve à notre place...»

Sourkov conclut en soulignant que la modernisation est un phénomène culturel, qui , pour être efficace, doit impliquer toute la population et pas seulement les privilégiés. Suit un petit cours de psychologie des foules : coaching du peuple vers un état d’esprit positif, éloge de la liberté d’entreprendre,  de la liberté de faire fortune grâce aux nouveaux services rendus à la société, invitation à ne plus considérer l’argent des autres comme un péché…





° °  °
A la suite de cette lecture, j’irai de ma petite touche personnelle : les vieux pays ont tous les mêmes problèmes, les mêmes lignes stratégiques pour échapper à leur déclin engagé, les mêmes résistances passéistes.
        Quoi qu'on en dise, l’ambition n’est plus de « changer le monde » mais de « changer soi-même» pour survivre . Espérons qu'on y arrivera.















mardi 16 mars 2010

Où va la démocratie ? (suite 2)




3 – Entre deux tours
              

En Poitou-Charente, faut-il dire qu'ils vont élire
 une Pantocrator, ou bien une Pantocratore,
ou encore une Pantocratoresse ?

La dévotion populaire ne s'en soucie guère. Il lui
suffit de voir Ségolène habillée de bleu (ciel)
 et blanc comme les statues de la Sainte Vierge
de mon enfance.
        

Une Sainte  Vierge qui proclame son rôle de  médiatrice, son rôle 
de protectrice. Une Sainte  Vierge qui console et apaise les
souffrances de ses dévots.

Ils sont quand même forts ces conseillers en image, conseillers  en 
communication, psychologues des foules électorales.
Un petit mot par ci, un petit mot par là, sans avoir l'air d'y toucher,
mais pour que les médias locaux puissent extraire et démultiplier.
Démultiplier pour les jeunes, pour les DOM-TOM, pour les  écolos
utopistes et pour les écolos de pouvoir, pour les enseignants et
pour les autres  fonctionnaires. Même les entrepreneurs  ont eu
droit à leur petite caresse dans  le sens du poil.

                                               °   ° °   °             


On dit que pour séduire les femmes,
il faut les faire rire...
J'attends avec impatience l'analyse
des résultats détaillés  en Languedoc-Roussillon.
          


Car pour nous faire rire  ils ont là-bas un maître : traiter Martine
Aubry de faux cul  et enfoncer le clou en s'excusant auprès de
 l' association des faux culs, c'est quand même fort.
Il est vrai que le lendemain, il ne la traitait que de Madame
moins trois  pour cent.

Quel boute-en -train ! Il joue du ressort ancestral des méridionaux,
en coquetterie  avec l'administration centrale depuis la croisade
des Albigeois. La rue de Solférino mise dans le même panier que
Sarkozy, il fallait y penser !
Le tout dans la bonhomie la plus parfaite et une vibrante profession
de  foi : je suis né socialiste et je le resterai jusqu'à mon dernier
souffle. Amen.


RACINES PROFONDES

A une époque où le besoin d’appartenir à des communautés se fait sentir avec acuité, on ne se soucie peut-être pas assez de nos racines profondes, en particulier celles du langage.

Dans les jeunes générations, qui sait que les mots saint, sanction, sacré ont une étymologie latine commune : le verbe « sancio » qui signifie « vouer aux dieux », lui-même dérivé d’une racine indo-européenne « sak » qui signifie la même chose. Qui sait que le mot « sanction », actuellement compris au sens de punition, signifie en premier : arrêté officiel, officialisation, en second : la conséquence du-dit arrêté, d’où la notion de peine, résultat de la justice pénale.

D’ailleurs qu’est-ce qu’un « saint » ? Dans les premièrs siècles c’était une personne décédée, unanimement reconnue comme ayant été distinguée par Jésus.

Chaque petite communauté chrétienne a ensuite rajouté quelques figures que le peuple vénérait particulièrement, notamment les martyrs au nom de la foi.

L’évèque local sanctionnait cette aspiration. La sanctification n’était que la sanction, au sens premier du terme, prise par une autorité à la suite d’une forte demande populaire : « vox populi, vox dei ».

Les historiens nous disent que, un peu avant l’an 400, l’évèque de Rome s’est autoproclamé « pape » c’est-à-dire père des autres évèques, qui jusqu’alors se considéraient tous comme « frères ». Et c’est seulement un peu avant l’an 1000 que la papauté de Rome s’est préoccupé de codifier la procédure de sanctification et s’en est arrogé l’exclusivité pendant deux siècles.

Cependant au XIIème et XIIIème siècles, ce sont de nouveau les évêques qui décident.

Une nouvelle instruction papale est promulguée en 1634 instituant le cheminement du serviteur de Dieu vers le statut de vénérable, puis de bienheureux, puis de saint. Rome reprend la main.

Jusqu’à Jean-Paul II, la position constante de l’église a été de résister à la ferveur populaire et d’accorder le statut de saint avec parcimonie.

Il est remarquable que, dans nombre de religions, on observe le même processus. Le peuple a besoin de médiateurs entre la divinité suprême et le fidèle de base. Il en crée de nouveaux constamment. L’autorité centrale résiste mais finit par suivre le mouvement.

Ne voyez surtout aucun parallèle avec les péripéties actuelles qui opposent, dans notre régime présidentiel, l’Administrations centrale et les Administrations territoriales.

samedi 20 février 2010

HALLALI sur le hallal

Pour répondre à la sociologie de sa clientèle, la chaîne de fastfood QUICK ne sert plus que des hamburgers hallal dans une demi-douzaine de ses restaurants, situés dans des zones à forte densité musulmane.

Le maire de Roubaix s’inquiète de cet état de fait et lance une action en justice pour discrimination. Il explique à la télévision que QUICK est libre de servir de la nourriture hallal, mais que cela ne doit pas être exclusif du bifteck (haché) frites républicain. Il dit que si la République cède sur ce point, on laisse la ghetto-isation s’installer, ce qui sonnera le glas de la laïcité et de la paix sociale, etc.etc.

Dans le même temps, Europe N°1 diffuse un reportage sur les déconvenues de Français d’origine maghrébine, travailleurs des années 70, qui ont pu économiser et acheter un appartement dans une petite résidence HLM, coquette, entourée de forêts… Aujourd’hui, ils sont à la retraite (modeste), mais leur appartement est entièrement payé. Sont-ils heureux ? Non car, pour des raisons obscures, leur résidence n’a pas été entretenue, les occupants les plus aisés sont partis. Certains appartements, restés vides et entièrement délabrés, sont squattés par des Maliens. C’est l’enfer, mais les retraités amoureux de la République n’ont pas les moyens de déménager.

Ecartons l’hypothèse selon laquelle ces deux annonces médiatiques ne seraient pas fortuites, mais un volet de la campagne pour les élections régionales.

La seconde justifie sans doute les inquiétudes du maire de Roubaix exprimées dans la première. Elle montre que la discrimination est partout, non seulement entre les musulmans et les autres, mais entre les très pauvres et les autres.
Par « très pauvres » j’entends ici ceux qui n’ont pas les moyens de manger au restaurant même un hamburger QUICK.

Je doute que la justice et la loi puissent y remédier. Il faudrait légiférer pour imposer le bifteck-frites dans les restaurants grecs, antillais, marocains, japonais, chinois et j’en passe… Et puis, pourquoi pas dans les restaurants végétariens et les crêperies bretonnes…
Il faudrait légiférer sur les magasins de luxe pour les obliger à vendre aussi le bas de gamme. Légiférer sur les coiffeurs pour dames pour leur imposer la mixité…

Il y a des limites à la légifération. Je crois qu’il vaudrait mieux multiplier l’offre : susciter (à coup d’exonérations fiscales et de mécénat privé) un MACDO bifteck-frites en face du QUICK hallal, ou mieux, une soupe populaire Evangéliste (mais attention à la jurisprudence dans l’affaire de la soupe « au cochon »).



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samedi 13 février 2010

Vaches à lait

<< Une indiscrétion dans un tabloïd britannique fait état d’un rapport des services secrets de sa Majesté signalant qu’une trentaine de médecins Pakistanais et Yéménites sont repartis dans leurs pays d’origine après des études en Angleterre et une spécialisation en chirurgie plastique. 
Le rapport attirerait l’attention sur le fait que, en pays de culture musulmane, l’opération la plus en vogue porte sur les retouches de la poitrine des femmes. On pourrait donc voir dans ce retour au pays un signe de la libération féministe en marche. 
Hélas, le rapport poursuit en évoquant la possibilité d’ajouter des implants mammaires contenant chacun 150 grammes de nitrate de pentaerythritol, un puissant explosif.
La suite du reportage note qu’il est difficile de déceler de tels implants aux portiques de sécurité des aéroports et montre une simulation d’attentat suicide qui couperait en deux un avion de ligne. 

Le rapport continue en expliquant que les penseurs des mouvements terroristes internationaux étudient systématiquement l’utilisation des technologies modernes pour aboutir à des attentats inédits très payants en termes d’impact sur les opinions publiques >>.

Au nom de la religion, il a toujours été relativement facile de trouver des candidats et des candidates au martyre. Les terroristes islamistes ne s’en privent pas. Ils sont même à la pointe de l’action psychologique pour en former.

Dans le cas particulier, il leur reste cependant à résoudre le problème du détonateur pour implant mammaire. Il doit être indétectable. Il ne suffit pas d’appuyer sur le bouton. Peut être faudra-t-il se le caresser avec l’ardeur d’une nouvelle convertie. Ou bien embarquer un acolyte mâle, également candidat au suicide, chargé d’améliorer le rendement du réchauffement de sa co-martyre. Il faudra sûrement une dispense des autorités religieuses qui prétendent réprouver la lubricité. Quel dilemme !


Il est vrai que la sourate N°2 du Saint Coran donne toutes les recommandations nécessaires pour détruire les Juifs, les Chrétiens et autres infidèles. Elle est connue sous le nom «sourate de la Vache ».
Je vous en recommande la lecture, particulièrement les versets 190-191.

A l’heure des implants mammaires explosifs, c’est tout un programme.



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samedi 6 février 2010

ENFIN UNE PUBLICITÉ HONNÊTE



Un ami m’a fait cadeau de deux petits flacons d’un produit commercialisé en parapharmacie, mis au point par un médecin psychiatre paraît-il.
Un produit qui se réclame de l’effet PLACEBO, dont on peut mesurer l’efficacité, miraculeuse parfois.



la notice est un petit bijou sémantique, mais il faut une loupe pour la lire:




On vous dit très clairement que le produit «ne possède aucune action pharmaceutique mesurable ».
Ses vertus sont annoncées au conditionnel : il aurait pour propriété essentielle «d’augmenter l’effet placebo, déjà important, induit par tout traitement à visée psychotrope, habituellement utilisé. »

Suivent quelques détails sur les rites opératoires : « le garder quelque temps en bouche (une dizaine de secondes) peut augmenter ses effets ».
Et enfin «pour augmenter les effets de l’élixir, il est souhaitable, lors de son absorption, de se concentrer sur les bienfaits attendus ».

Tout est dit !

Mais qui lit les notices ? Qui va voir que LOBEPAC est l’anagramme de PLACEBO ?

Je ne sais pas à quel prix se vend le flacon, et je propose une alternative : tous les soirs une goutte d’eau de mélisse dans un verre d’eau sucrée, tous les matins une goutte d’alcool de menthe Riclès toujours dans un verre d’eau sucrée.

Mais bien sûr, comme le suggère la notice, si votre traitement habituel a été prescrit par un psy à 200 € la consultation, il est bien connu que l’effet du LOBEPAC n’en sera que meilleur !


Errata : Il semble que le LOBEPAC fabriqué en petite série par son inventeur psychiatre n’a jamais été prescrit, ni par le corps médical ni autrement et n’a jamais pu être référencé chez les grossistes. Il est devenu un objet « collector » sur une étagère de l’ami qui m’a donné les deux échantillons. Doit-on conclure qu’en publicité l’honnêteté ne paie pas ?

mercredi 3 février 2010

Petite vertu

« Par cinq voix contre quatre, la Cour suprême des Etats-Unis a décidé jeudi 21 janvier 2010 que les limites imposées au financement des campagnes électorales constituent une entrave à la liberté d’expression des entreprises et des organisations. Cet arrêt permet désormais aux entreprises, syndicats et autres organisations de financer directement des campagnes publicitaires en faveur de candidats de leur choix ou contre d’autres. Toutefois la Cour n’a pas touché à la loi de 1907 interdisant toute contribution directe des entreprises et des syndicats aux candidats. »


° ° °
On dit que la liberté c’est la faculté donnée à tout un chacun de penser, dire, voire faire ce qu’il veut, dans la mesure où cela ne porte pas préjudice à ses compatriotes. La loi pose les limites aux décisions d’agir, voire de s’exprimer chacun à notre guise. La Justice est censée réprimer les contrevenants.

Mais que signifie la liberté d’expression d’une entreprise agissant en tant que personne morale ?
Une entreprise qui communique ne fait que refléter la décision de son dirigeant, décision qui tient compte de ce qu’il croit être favorable à son entreprise, et particulièrement à ses actionnaires. Mais à l’évidence, il n’est pas d’usage de porter ce genre de décision à l’ordre du jour d’une assemblée générale d’actionnaires. Invoquer la liberté d’expression d’une entreprise est donc un abus de langage.

Examinons d’ailleurs la situation réelle dans le cas où toute contribution directe au financement de la vie politique est illégale. L’idée étant qu’une telle contribution impliquerait des prélèvements qui sortent de l’objet social, constituant ainsi le délit d’abus de biens sociaux.
Dans ce cas, rien n’empêche les actionnaires majoritaires et les dirigeants grassement salariés, bonusifiés, stockoptionifiés d’utiliser les sommes qu’ils gagnent à ce que bon leur semble. Et ils ne s’en privent pas. Certes, une partie de ce mécénat va à des causes altruistes, humanitaires, charitables. Mais bien évidemment une autre partie va au financement de la vie politique.
Le financement de la vie politique par des particuliers ne peut pas être répréhensible en-soi. Il ne le deviendrait que si les « renvois d’ascenseurs » étaient trop criants. Heureusement, les méthodes légales pour maintenir l’onction en toute odeur de sainteté sont innombrables et adaptatives.

Prenons un exemple anodin : qui pourrait trouver à redire à ce que la Mairie de Paris, qui vit de nos taxes et de nos impôts, se paye des campagnes d’affichage chez JP DECAUX surtout quand elles sont censées informer les Parisiens de leurs droits ou des programmes culturels offerts ? Qui pourrait trouver à redire à ce que Monsieur Decaux, en tant que dirigeant et actionnaire de ses sociétés, perçoive un gros salaire et des dividendes importants ? Qui pourrait trouver à redire à ce qu’il fasse de son superflu l’usage qui lui plait ?

Il y a une copieuse littérature sur le clientélisme, la corruption, les circuits maffieux… l’argent sale… principalement des publications verbeuses émanant de sociologues, des cours magistraux … des rapports épais par des organismes de surveillance internationaux …
De temps en temps, les médias, qui font l’opinion publique, dénoncent des « abus » dans la procédure de passation des marchés publics ou les revenus « obscènes » de tel ou tel dirigeant.

La Justice continue de s’abriter derrière la loi. Et la loi est si touffue qu’il est difficile de voir au travers. Le justiciable Monsieur Toutlemonde sera condamné, en particulier s’il n’a pas les moyens de se payer un avocat en vue, s’il n’a aucune relation haut placée, s’il n’est pas membre de telle ou telle loge, syndicat, parti politique… Quand un puissant se fait prendre pour l’exemple, c’est qu’il a été bien maladroit.

° ° °
Finalement la décision de la Cour Suprême me semble surtout un acte de basse cuisine politique qui se cache derrière la défense des libertés publiques.





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