dimanche 23 octobre 2011

L’Islam face au téléphone portable

On se rappelle qu’il y a plus de six milliards de téléphones portables dans le monde. Les pays musulmans ne sont pas en retard dans cet engouement.

Mais comme la plupart de ces engins permettent de prendre des photos et de les diffuser sur les réseaux, il y a gros à parier que l’interdiction de fabriquer des représentations de l’homme, considérée comme une atteinte aux prérogatives de Dieu ne résistera pas très longtemps.

Les images de l’exécution de Kadhafi en sont une illustration frappante. Pire, l’exposition du cadavre à la foule, dans le frigo d’un supermarché à Misrata, démarche en soi peu respectueuse du corps des morts, mais sans doute inévitable en période de révolution, nous a montré que les « photos-souvenir » n’étaient pas rares.

Les Salafistes auront du mal à remonter la pente !

P.S. On annonce que la dépouille de Kadhafi a été inhumée dans un lieu tenu secret. Parions que dans peu de temps les coordonnées GPS se vendront  sur des réseaux spécialisés.

Voile, voiles et mode africaine

Je vous recommande de visionner le beau documentaire (diffusé sur ARTE le 19 octobre 2011) sur ALPHADI société de création de mode africaine.
C’est la « success story » du styliste et entrepreneur Seidnaly Sidhamed, né à Tombouctou en 1957. C’est aussi une intéressante description des mentalités africaines.

Deux visions du monde s’affrontent :

 Seidnaly qui sépare son métier de sa foi religieuse et qui est animé par le but de donner le meilleur de lui-même pour l’Afrique. Il veut mettre en valeur les traditions et les savoir-faire ancestraux, non seulement localement mais surtout en exportant vers les pays occidentaux où les femmes ont un énorme pouvoir d’achat.

 Les traditionalistes, essentiellement des hommes, soumis à l’influence de prêcheurs salafistes, qui voudraient que rien ne change, voire que l’on revienne à la structure patriarcale et machiste des origines.

Enorme campagne d’endoctrinement pour empêcher les jeunes femmes noires de devenir modèles en assimilant cette profession à la prostitution.

Mais l’attirance innée des femmes, y compris les Africaines, pour la beauté, les parures, les maquillages aura lentement raison de ces blocages. Surtout si les hommes comprennent que le secteur de la mode, via la reconquête de l’industrie textile actuellement largement délocalisée en Inde, peut devenir une source d’emplois pour les jeunes générations.

Vous pouvez aussi consulter l’article de Wikipedia et voir les archives du Festival International de la Mode Africaine . Dans le documentaire, ne ratez pas les défilés de mode vers la fin à partir de la 44 ème minute et en particulier à la 49ème minute.

vendredi 14 octobre 2011

La ruée vers l’or

En relisant le billet précédent, je me souviens de l’émission littéraire « la bibliothèque Médicis » dans laquelle Alfred GROSSER a cité Henry de Montherland :
« On aimait l’or parce qu’il donnait le pouvoir et qu’avec le pouvoir on faisait de grandes choses. Maintenant on aime le pouvoir parce qu’il donne l’or et qu’avec cet or on en fait de petites. »
Le Maître de Santiago (1947), III, 1

Quelle leçon de style !

jeudi 13 octobre 2011

Et maintenant où va-t-on ?

J’ai vu l’autre jour à la télé, le professeur LEJOYEUX ( sic) célèbre psychiatre, spécialiste des comportements addictifs, qui faisait la promotion de son dernier livre « CHANGER EN MIEUX ».
Il a développé particulièrement deux arguments:

« Le sentiment de bonheur ne résulte pas du fait d’avoir beaucoup d’argent, mais du fait que votre fortune est en augmentation. »


« Le sentiment de bonheur ne résulte pas du fait de vivre à la campagne plutôt qu’à la ville ; mais du fait de pouvoir le faire quand on veut. » J’ai traduit immédiatement en « du fait de posséder une résidence secondaire ». Et, combinant avec le premier argument, pourquoi pas une troisième, une quatrième, etc.

Tout ceci est sans doute le fruit d’observations « scientifiques », de batteries de tests, d’interviews, bref tout l’arsenal des techniques de la psychiatrie comportementale moderne. Personnellement, cela m’a semblé désespérant pour notre humanité. Ce d’autant plus, qu’à peu près à la même époque, j’ai vu des reportages sur la façon dont on apprend un language des signes à des orang-outangs et à des singes bonobos.

Je veux bien que l’honorable professeur s’applique à lui même le principe N°1 et cherche à augmenter ses revenus en publiant un livre par an , en surfant sur la vague de la crise mondiale. Mais ce genre de comportement n’est-il pas à la base de la dite crise ? Où va-t-on si tout le monde applique ce précepte. La fin des temps civilisés est proche !

Soyez en garde contre les faux prophètes qui viennent à vous déguisés en brebis, mais qui au-dedans sont des loups ravisseurs. Vous les reconnaîtrez à leurs fruits. Cueille-t­on du raisin sur des épines, ou des figues sur des chardons? Ainsi tout bon arbre produit de bons fruits, mais l'arbre mauvais produit de mauvais fruits. (Matthieu 15-16)

Education Nationale

Vendredi dernier en rentrant de Marseille par le TGV, j’étais assis à proximité de deux dames de quarante-cinq ans environ, rejointes bientôt par un monsieur venant d’une voiture voisine, de première semble-t-il, peut-être une délégué syndical.

Ils ont parlé très fort tout le temps du trajet. Des pédagos, professeurs de lycée. Surtout préoccupés d’eux-mêmes, qui semblaient se rendre à Paris deux fois par mois pour des stages.

Ils espèrent que ces stages, dont ils saluent l’intérêt culturel, leur procureront des avancements plus rapides.

Petit couplet sur les réductions de budget, les horaires trop remplis, etc, etc. Bizarement, ils ne sont pas contre, mais ils attendent une revalorisation de leur traitement.

Une des dames dit et répète que le problème, c’est qu’il ya 80% d’étrangers dans ces stages. Elle insiste : des étrangers africains, en tous cas pas des européens.

En près de trois heures, pas un mot sur les élèves ou les méthodes pédagogiques.

Le ministre de l’Education Nationale va avoir du mal à mettre l’enseignementdu vivre ensemble au programme !

samedi 8 octobre 2011

La bourse ou la vie

Dans le temps les bandits de grand chemin détroussaient les honnêtes gens au cri de «la bourse ou la vie ».

Au vingt et unième siècle, en pleine crise financière, on peut reprendre l’argument, juste en paraphrasant un peu.

La Bourse des valeurs, où s’échangent des masses gigantesques de produits financiers, où se font et se défont des fortunes particulières, en premier celles des marchands du temple.
La Vie, celle de tous les jours, la mienne, la vôtre. La vie laborieuse, la vie précaire, la vie avec les autres, la vie pour les autres.

Le plus comique (si l’on peut dire) c’est que les médias bobos nous bassinent avec la nécessaire moralisation vertueuse de la gouvernance économique européenne, voire mondiale.

La Bourse ou la Vie ! Au fond rien de nouveau sous le soleil : les bandits agissent rarement à visage découvert, mais ils détroussent le pauvre monde sans vergogne. Les ordinateurs ont simplement remplacé les escopettes !