dimanche 18 avril 2010

Chroniques d'un désastre annoncé



Nous sommes allés hier écouter Fabrice Luchini lire Philippe Muray, Cioran et quelques autres.
Il y a deux ans, un ami m’avait prêté « Festivus festivus » et fait découvrir Muray que je ne connaissais pas.
Cet auteur, mort en 2006, s’est voulu un analyste grave des évolutions de la société de son temps.

Avec beaucoup plus de talent que moi, il jette le même cri d’alarme aux citoyens du monde occidental.
C’est un régal d’entendre, derrière la dérision, son constat vitriolé. Le rire est un réflexe d’évitement quand nous nous sentons impuisants dans le maelstrom qui nous entraîne vers notre perte. Mutation socio-génétique de la sous-espèce « homo occidentalis » et extinction en vue ?

Les chroniques et les livres de Philippe Muray sont à consommer par petites doses, car on a beau répéter sur tous les tons, même celui de l’ironie, que l’homme occidental court à sa perte, il me semble que la seule attitude jouable est celle du prince Salina dans le Gépard : « que tout change pour que rien ne change ». Encore y faut-il un peu d’habileté.

Lisez ou relisez Muray et Lampedusa, vous ne serez pas déçus.



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