lundi 22 décembre 2008
Heurs et malheurs de la proximité
Du coup, tout un chacun, dès qu'il rencontre une difficulté dans sa vie, se tourne vers l'Etat pour obtenir de l'aide.
Dans le temps, on adressait une supplique au Roi. De nos jours, on lance une mise en demeure au Président de la République.
Or, très souvent, la solution n'est pas du ressort de l'Etat. Qu'importe ! Vous aurez sa compassion gratuite.
A la longue, cette pratique risque de lasser. C'est le talon d'Achille de la démocratie de proximité.
Faire marche arrière serait qualifié de retour à des pratiques d'un autre âge.
Nous sommes mûrs pour la dictature. L’ennui, c’est que le Ministère de la Compassion sera remplacé par le Ministère de la Peur !
Suivez les mésaventures d'un Président très proche de ses concitoyens ... en cliquant ici
et si vous voulez plus optimiste, lisez ou relisez le conte de Brice PEER intitulé PROXIMITE
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lundi 15 décembre 2008
Les faux monnayeurs
A l'âge classique, on apprenait que " la mauvaise monnaie chasse la bonne".
De nos jours, elle la submerge et il est bien difficile de distinguer la bonne de la mauvaise monnaie. Chaque jour nous avons droit au roman feuilleton des divagations de la sphère financière. Petit poisson à cinq milliards et gros requin à cinquante milliards d'Euros.
Qualifions de mauvaise la part de la monnaie utilisée à des échanges qui s'éloignent de l'utilité publique.Il n’y a pas besoin de contrefaçon pour en générer et les exemples de mauvaise monnaie « officielle » ne manquent pas dans l’histoire de France.
Mais il y a plus subtil encore. L’art de la fausse monnaie s’étend bien au delà de la sphère économique. Il touche aussi le domaine des échanges intellectuels, affectifs et spirituels. Quelques exemples :
Dans l’art de gouverner les peuples, on sait depuis toujours qu’il faut un lubrifiant, nommé espérance d’un sort meilleur, et un frein, la crainte du gendarme.
Dans l’art de diriger les âmes occidentales, les deux écoles, carotte et bâton, se sont affrontées : espérance d’une récompense après la mort ou crainte de la punition éternelle.
Dans l’art difficile de se gouverner soi-même... dans celui de vivre en couple... et en famille... l'intermédiateur des échanges me semble la communication verbale. J'ai lu quelque part que nous sommes des culs-de-jatte de ce type de communication. Heureusement, avec nos proches, la communication non verbale reste bien partagée.
De tous temps, il y eu des individus manipulateurs. Les plus doués sont devenus rois, empereurs, présidents de la République ou papes. Je vous assure le pain et les jeux, et vous me laissez faire tout le reste à mon idée. C’était le stade artisanal de la création de fausse monnaie politique.
D’autres sont devenus philosophes respectés, poètes, auteurs à succès, leaders d’opinion. Je vous donne les clés de l’avenir, ne prenez plus la peine de penser par vous mêmes. C’était le stade artisanal de la création de fausse monnaie intellectuelle.
De nos jours, la manipulation est devenue une industrie de masse, avec sa hiérarchie dans l’échelle des tâches.
Pour lire un essai plus détaillé ... cliquez ici
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mercredi 10 décembre 2008
DIDACTICIEL pour les bloggers débutants
un mode d'emploi
avec des photos d'écrans
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lundi 8 décembre 2008
De l'éducation des enfants et de la tutelle des vieillards
A l'autre extrémité de la vie, le cerveau des vieillards a perdu de nombreuses connexions. L'amplitude du libre arbitre diminue, jusqu'à se limiter au présent immédiat et aux fonctions les plus basiques.
Dans les deux cas, l'intervention de l'entourage, qu'il soit familial ou social, est indispensable pour maintenir la dignité de la personne humaine. Dignité en devenir dans le premier cas, dignité en fin de vie dans le second.
Les deux se rejoignent. En effet, la stratégie inverse consisterait à laisser émerger des générations d'imbéciles robotisés et à euthanasier les populations avant qu'elles n'atteignent l'âge de la sénilité. En bref, planifier l'extinction de l'espèce humaine ou, à tout le moins, sa mise sous tutelle.
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samedi 6 décembre 2008
La prédominance du crétin
...... Des chaînes peu intéressantes de causes et d'effets technologiques, diététiques, politiques, thérapeutiques expliquent la prolifération exceptionnelle de la bétise. Fille du progrès, de l'idée de progrès elle-même, elle ne pouvait que se développer dans toutes les directions, contaminer toutes les classes, prendre le dessus dans toutes les branches de l'activité humaine.
C'est grâce à des progrès de toutes sortes que le stultus, le " sot " encore contrôlable de l'Antiquité, s'est transformé en l'indomptable crétin contemporain, personnage au taux de mortalité extèmement bas et dont la force est, par conséquent, avant tout numérique. Mais une société qu'il se plaît à nommer " très complexe " lui a ouvert d'innombrables interstices, crevasses, fissures horizontales et verticales. Elle lui a procuré à droite comme à gauche d'innombrables fauteuils, chaises, tabourets, strapontins, téléphones. Elle a mis à sa disposition de bruyantes tribunes, des multitudes inouïes de disciples et beaucoup d'argent. Elle a en somme multiplié prodigieusement ses occasions d'agir, d'intervenir, de parler, de s'exprimer, de se manifester. En un mot (qui lui est cher) de " se réaliser ".
mardi 2 décembre 2008
Concours admission Fonction Publique
Une dame témoigne : les questions posées sont beaucoup trop conceptuelles et défavorisent les candidats qui ne sont pas du niveau Bac+5. Elle cite une question typique de cet état de fait : " la France est-elle sortie de l’histoire ? ".
Cette question est intéressante. L’auteur s’attendait sans doute à ce qu’on développe sur le thème de la nation issue de l’Histoire de France.
Mais que se serait-il passé si un candidat, nourri de bandes dessinées, avait développé que la France était issue de l’histoire d’Astérix et Obélix ? Ou si un autre, contestataire, avait plaidé que la France avait quitté le domaine de l’Histoire pour se vautrer dans celui de l’instantanéité politico-médiatique ?
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lundi 24 novembre 2008
De la votation
La tendance dans les sociétés modernes soumises à la mondialisation est à des majorités de plus en plus courtes.
Objectivement, dans les duels du deuxième tour, un écart de 0,1% des suffrages exprimés semble de l’ordre de grandeur des erreurs matérielles de procédure.
On pourrait imaginer d’y remédier en adoptant une règle électorale du style majorité qualifiée. Disons 52%. Alors 4 points d’écart entre les deux finalistes feraient 4000 suffrages sur 100 000 votants. Les erreurs de comptage, voire les fraudes auraient moins d’impact.
Mais si aucun des finalistes n'atteignait ce seuil, il faudrait un troisième, voire un quatrième tour et peut être au-delà.
Pour l'élection du Pape, les électeurs en nombre réduit, sont confinés dans la chapelle Sixtine. La promiscuité et l'inconfort de la session sont des facteurs de convergence des votes successifs.
Pour une population ouverte et plus nombreuse, le risque n'est pas mince d'enlisement, de manipulation des opinions, de tractations vénales entre les tours, et du yoyo à +- 0,5% dans un sens puis dans l'autre.
Comme au football ou au tennis, il faut une règle explicite (tir au but, balle de match) pour départager les candidats. Il en résulte une incapacité à gouverner ou à représenter.
Finalement la "votation démocratique" n'est peut être pas aussi légitimante qu'on l'espère.
Le système à l'américaine, à un seul tour, qui désigne des grands électeurs avec une règle tout ou rien par entité territoriale, donne un semblant de légitimité plus grande. Mais dans ce système, les règles d'encadrement des pouvoirs de l'élu, et de contrôle des décisions "au nom du peuple" sont aussi importantes que les règles électorales qui l'ont porté au pouvoir.
Il faut s'y résigner, dans les démocraties occidentales, environ la moitié de la population ne participe pas au pouvoir et rêve d’alternance.
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dimanche 23 novembre 2008
BIENVENUE
je souhaite que ce soit un blog sérieux,
pour ceux qui s'intéressent à ne pas mourir idiots,
ceux qui veulent décrypter le monde dans lequel nous vivons,
qui veulent confronter les différentes opinions ...
Avant de commencer le dialogue,
vous pouvez visiter mon site web www.pjmb.fr
pour voir les thèmes politico-philosophiques qui m'ont intéressé ces trois dernières années.
PJMB